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« Procès de la Danse »
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.Teaser « Procès de la Danse »
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Se sentant berné par la danse après 23 ans de collaborations, le chorégraphe porte plainte contre celle-ci pour violation de domicile, enlèvement et séquestration. Au tribunal, le verbe sera son outil de témoignage et le mouvement, sa pièce à conviction. Pendant 45 minutes, parole, danse, rythmes et cadences se tutoient pour raconter des faits, où l’artiste met en question sa propre éducation fortement façonnée par la Danse.
Il retrace son parcours avec la Danse, mettant en lumière la relation Enfant/Parent/Danse, la raison du plus fort, la place de l’artiste dans un société société en mal. Tour à tour, Ibrahima incarne le danseur, l’orateur, l’humoriste et le « musicien corporel » pour exprimer ses inquiétudes. Ibrahima KONE
Présentation et démarche « Procès de la Danse »
Les ambitions et les sources d’inspirations de l’auteur
..Ce chantier littéraire et artistique nourrit l’ambition essentielle du réinvestissement de 23 années d’expériences professionnelles diverses, mais évoquent aussi une ferme volonté de l’auteur de participer à travers ces arts, à la construction collective.
La pauvreté financière, que j’ai toujours connu, m’a aidé à m’éclairer sur la doctrine du pouvoir, et très jeune donc, j’ai appris à penser et à participer à ma propre construction.
Parti de ma Côte d’Ivoire, m’intégrer en France, ou m’adapter à la France ? Cette question a fortifié mon paradigme souvent décalé des sentiers battus, et aidé à écrire ma propre histoire.
Le livre
C’est l’histoire d’un adolescent dont l’éducation fut conjointement assurée par le Père et la Danse. La Danse voulait de lui, quand le père, lui, ne voulait pas de la Danse. Déchiré entre les deux, l’auteur scrute cette belligérance Enfant/Parent/Danse, et insiste sur les évolutions de la guerre ainsi que ses retombées au fil des années.
C’est un livre autobiographique, et dont l’artiste décline un volet chorégraphique.
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Une vision, une démarche pour un engagement
En portant plainte contre la Danse pour violation de domicile, enlèvement et séquestration, l’Ivoiro-français, victime de sa double culturalité, s’interroge sur le rôle du chorégraphe et de sa Danse dans la société contemporaine. L’étranger est-il un citoyen à part entière, se demande-t-il ?
Au risque de paraître décalé des « cases », et de subir les sanctions, l’artiste, polyvalent, fusionne différente formes d’arts, pour proposer ses idées plutôt que critiquer l’imparfait. De l’écriture d’un livre à la création d’une œuvre chorégraphique, il veut soumettre deux supports de lectures en vue d’ouvrir un angle de réflexion plus large.
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Le Chorégraphe
Ibrahima KONE L’autodidacte
Je considère la danse comme une matière indépendante, ne devant souffrir d’aucune restriction dogmatique. Jaloux de ma liberté de me mouvoir lors de mes créations, je décide de pratiquer « la danse » et non « une danse ». J’y ignore donc les esthétiques académiques au risque de ne cocher les cases du conformisme et donc forclos. Mais chaque fois que je me retrouve exclu pour mon atypisme, j’éprouve un nouveau sentiment de fierté bien que cela me coûte, car à travers mes créations, je veux être et non paraître.
PROCÈS DE LA DANSE – Création 2017-2018
chefs ; violation de domicile, enlèvement, séquestration et mensonge aggravé
Se sentant berné par la danse après 23 ans de collaborations, le chorégraphe porte plainte contre cette dernière pour violation de domicile, enlèvement, séquestration et mensonges aggravés. Au tribunal, par le mot il témoignera et, par le mouvement, ses pièces à conviction.
Ce sont 45 minutes de déposition où parole, danse, comédie et musique corporelle se joignent aux émotions pour raconter des faits réels. L’artiste met en questionne sa propre éducation, fortement façonnée par la Danse. Il met en scène son parcours en interrogeant aussi la relation Enfant/Parent/Danse et les inégalités sociales.
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« BALANCE » – Création 2013-2014
Comment clamer aux siens son loyalisme culturel quand on a choisi de résider ailleurs au contact d’autres cultures, conserver son humanisme dans un monde où loups et agneaux doivent cohabiter. A travers cette œuvre chorégraphique Ibrahima KONE évoque la question identitaire de l’Étranger dans la société contemporaine. Ce Français d’origine ivoirienne porte en laboratoire sa bi-culturalité Africano-Européenne et ses échanges quotidiens avec les autres, afin d’un diagnostique libre de toute influence.
» Balance », un immigrant à la fois Américain, Asiatique et Africain s’envole de quelque part pour un ailleurs meilleur. De la naïveté à la tourmente la nouvelle situation de l’étranger lui inspirera très vite des ruses qu’il épuisera avant de tourner son questionnement vers un passé plutôt nostalgique : faut-il continuer de squatter ou retourner au bercail quand on sait que le bercail légitime, c’est bien le ventre de maman ? Du moins, où trouve-t-on ceux qui ne sont pas étrangers ?
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.PROCHAIN ARRÊT « Voie A » -. Création 2014
« Prochain arrêt » est un concept chorégraphique ambulant destinée à investir les espaces publiques ou privés en impliquant des jeunes, des adultes, des danseurs, des non danseurs, des artistes amateurs et professionnels, des passants, des habitants. C’est le lieu où l’on s’autorise à penser différemment tout en faisant ensemble, et à faire différemment en pensant pareillement. On y déconstruit pour reconstruire, ou inversement.
On parle souvent de la danse en se focalisant sur l’aspect type, style ou encore technique. Le chorégraphe Ibrahima KONE préfère n’y voire que des mouvements du corps, propres à chacun, un élan qu’il compare d’ailleurs à un voyage à destinations multiples. Pour lui la danse doit être libre et donc accessible à tous, que l’on en soit formé ou pas … Sinon ;
- Quelle différence entre « danser » et « bouger » ? Si pas de réponse concrète, alors nul ne doit être EXCLU de la danse, même pas sous les PRETEXTES LEGITIMATEURS de : « n’a pas été retenu », « n’a pas le niveau », « n’est pas de la bonne origine », « n’a pas la bonne couleur de peau, religieuse » etc.
« Prochain arrêt » veut restituer aux gens leurs libertés du mouvement. C’est un véritable couteau destiné à découper la danse, la décloisonner et à la déprofessionnaliser pour qu’elle soit d’abord un levier d’INCLUSION où le jugement devient le ridicule. Ce concept se veut un outils de création de liens sociaux, en milieux de vie communs, où l’on danse pour être et non paraître.
Imaginons ensemble donc la vie en heure de grande affluence à l’intérieur d’une gare ferroviaire et retranscrivons-la corporellement.
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MIGRATIONS – Création 2014
Ibrahima KONE co-initie ce projet avec le vidéaste Fabien LEBLANC.
« Ce projet, parole dansée est une série de 5 vidéos (pour le 1er volet) décrivant des moments de migration tels que le départ, le voyage, l’arrivée, l’effondrement du « rêve » et « rétention-répétition ». Initiée par Fabien Alberto-Leblanc et chorégraphiée par Ibrahima Koné, la série connaitra un second volet qui se déroulera à Ceuta (Espagne), à Lampedusa (Italie) et à Sangatte (France). » – Fabien LEBLANC
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Il est complètement décalé ce dernier !
Inutile de demander à Ibrahima KONE, d’où il puise ses inspirations. Il vous dira comme d’habitude, que « la meilleur école de la connaissance se fréquente au quotidien. En d’autres termes ; « la création chorégraphique est un outil servant à matérialiser une expérience, un vécu, une idée.
Il met en scène son corps son âme et son esprit pour raconter le passé, le présent, le réel et l’irrationnel, la force de la pensée, et de la variété expérimentale pour emmètre ses propres idées. Pour lui, « tout enseignement d’où qu’il provienne est une source réflexion ».
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DIALOGUE DANSE
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