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Cité des Associations – Boîte 135
93, La Canebière – 13001 Marseille
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Ibrahima KONE
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« A.C.T. » – Projet/Concept
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« A.C.T. » est un concept d’accompagnement à la personne, qui use de la « La Danse » et d’autres arts, comme outils d’inclusion et de création de liens sociaux, pour la re/construction humaine, sociale et solidaire. Il se manifeste par des ateliers à caractères socio-éducatifs et socioculturels portés par des thèmes socio philosophiques. Ces ateliers débouchent souvent sur des restitutions publiques, liant ainsi l’utile à l’agréable.
– Fondamentaux du concept « A.C.T. »: QUELLE DIFFERENCE ENTRE « DANSER » et « BOUGER » ? Les exclusions, souvent légitimées par les prétextes de ; « n’a pas le diplôme », « n’a pas été retenu » etc., peuvent impacter négativement sur des personnes pourtant possiblement compétentes et motivées. Selon le concept « A.C.T. », nul ne doit être exclu de la danse, même pas sous d’autres prétextes comme : « n’a pas le niveau », « n’est pas de la bonne origine », « n’a pas la bonne couleur de peau, religieuse » etc.
– Publics privilégiés par le concept « A.C.T. »: jeunes, fragilisés, en difficulté, exclus …
– Autres objectifs: lutter contre les discriminations, les exclusions, rechercher le bien-être moral, mental, physique, psychique, l’amour et la confiance de soi, la responsabilisation, l’autonomie …
¤ Ce projet a été labelisé en 2023 par « la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education dans le cadre de la Chaire UNESCO » « Education à la citoyenneté, Sciences de l’homme et convergence des mémoires » ».
Présentation « A.C.T. » en image
Les actions et ateliers, dont les durées sont définies avec nos partenaires, sont développés par la « Cie Décalé Koné » à travers des projets spécifiques adaptés aux personnes et contextes, en respectant des valeurs précises :
∞Épanouissement : accompagner dans le développement personnel, apprendre à être acteur de sa propre vie,
∞Dignité : respect de l’humain quel que soit la culture, l’âge, le sexe, la santé, la religion, l’origine, la couleur,
∞Lien social : Ecouter les besoins, encourager au vivre ensemble, à la citoyenneté et à l’échange,
∞Convivialité : l’attention et le loisir partagé, l’empathie, l’entraide, les rencontres intergénérationnelles,
∞Diversité et créativité : Offrir une diversité culturelle en favorisant la liberté dans la création artistique.
Depuis 2016, les actions spécifiques d’ « A.C.T. » concilient différentes formes d’expressions artistiques ; verbales, corporelles, sonores, numériques etc. Elle visent la « construction pérenne », et ensemble.
Né du chorégraphe autodidacte Ibrahima KONE, « A.C.T. » est développé par la « Cie Décalé Koné » dans une démarche de partenariats et un esprit d’étroites collaborations.
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Voire quelques témoignages/retours de participants
Mineur.e.s incarcéré.e.s Maison de vie de Carpentras « HIV »
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Actions : 2019-2023
Action – 2018
Cliquez pour consultez l’élément de « SCARS » relatif à « A.C.T. »
Contacts :
Compagnie Décalé Koné / Association Le Doussou
Adresse : Cité des Associations – 93, La Canebière – 13001 Marseille
Mail : compagniekone@gmail.com
Partenaires et soutiens
L’enseignant
Ibrahima KONE
Sa vision pédagogique de la Danse :
« Enseigner, c’est donner à l’autre mais aussi, recevoir de lui. Si danser c’est aussi bouger, alors celui qui sais bouger, sait déjà danser, par sa façon. Alors, l’on ne fait que proposer à l’autre, sa façon à soi de bouger. »
Il privilégie la liberté de l’expression dansée pour éviter le formatage de l’apprenant et ainsi l’inviter à créer en considérant surtout ce que lui-même sait déjà faire. Ibrahima part donc des atouts individuels pour proposer des voies de progressions, aidant le corps à bouger sans se contraindre mais surtout à se connaître. Il accompagne dans la prise en main de son propre mouvement, pour davantage d’autonomie…
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Valeurs humaines, culturelles et traditionnelles via la danse
Accompagnement aux personnes en difficulté par la danse
En termes de pédagogie : « La danse, un outil d’épanouissement et d’intégration »
– En 2016, via la danse, il accompagne « Collette », une femme aveugle de 80 ans et atteinte de la maladie de parkinson, désireuse de retrouver la joie de vivre, cette personne ayant connu une jeunesse difficile. Au bout 12 séances de 30 minutes chacune, Collette exprime de manière autonome tout son plaisir d’être, à travers une chorégraphie proprement structurée, de 4 minutes.
Joindre la gestuelle à la parole
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.Contre l’élitisme excluant
Il souhaite laisser juger son travail, non en citant des noms de personnes « élites » avec qui il a pu travailler ou se former, mais plutôt, par des preuves montrant la qualité des résultats que lui-même a pu fournir sur le terrain. Cela est pour lui une démarche de soutien à l’égalité « vrai » des chances.
– Pendant une dizaine d’années Ibrahima KONE, par le biais de sa « Cie Décalé Koné » anime plusieurs ateliers danse et autres arts pour différents publics ; jeunes, fragilisés en difficulté etc. « En 2016 il accompagne dans un cadre d’amélioration de l’autonomie, un groupe de jeunes en situation de handicap. Résultats ; les participants produisent en 8 séances une chorégraphie de 10 minutes sous l’étonnement et la satisfaction de leurs encadrants.
– En 2015 Dans un cadre d’éducation artistique et culturelle en direction des élèves du Collège/Lycée Tour Sainte, il anime des ateliers de danses. Résultats ; les élèves ont fait montre de talents de : danseurs, conférenciers, costumiers, gaffeurs, sous la satisfaction des parents et responsable d’école.
– En juin 2013, Il anime des Ateliers de danses en et d’expressions à l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs de Marseille, intégrant les détenus, les encadreurs et les surveillants. Résultats ; il y bénéficie des attestations de références de la Directrice et du Proviseur de l’établissement, respectivement représentants des Ministère français de la Justice et de l’éducation nationale.
– Autodidacte, Ibrahima KONE enseigne la danse depuis août 1994. Il est actuellement professeur de danses titulaire d’une Attestation de Compétences Professionnelles de la DRAC PACA pour l’enseignement de la danse dans les établissements des 1er et 2nd degrés. Il est également, formateur de formateur au « Programme régional de formation des formateurs en danses d’ici et d’ailleurs » – Conseil Régional PACA.
Le Chorégraphe / Auteur
Mes motivations !
Me considérant comme un citoyen occupant d’un navire en contente maintenance, j’estime devoir y apporter mon coucous, avec « Danse » comme outil de réparation.
L’auteur/chorégraphe/autodidacte
Je considère la danse comme une matière brute, indépendante, qui ne doit souffrir d’aucune restriction dogmatique ou doctrinale extérieur. Jaloux de ma liberté de me mouvoir lors de mes créations, jel décide de pratiquer « la danse » et non « une danse« , tout en privilégiant la transversalité des formes artistiques. Alors, ne cochant aucune des cases imposées par le système administrative actuel, je me réjouis de trouver ma fierté dans les nombreuses exclusions que je subis bien me coûte.
QUELQUQUES CREATIONS SENSUREES, DONT « PROCÈS DE LA DANSE » EN 2017
PROCÈS DE LA DANSE – Création 2017-2018
chefs ; violation de domicile, enlèvement, séquestration et mensonge aggravé
Se sentant berné par la danse après 23 ans de collaborations, le chorégraphe porte plainte contre cette dernière pour violation de domicile, enlèvement, séquestration et mensonges aggravés. Au tribunal, par le mot il témoignera et, par le mouvement, ses pièces à conviction.
Ce sont 45 minutes de déposition où parole, danse, comédie et musique corporelle se joignent aux émotions pour raconter des faits réels. L’artiste met en questionne sa propre éducation, fortement façonnée par la Danse. Il met en scène son parcours en interrogeant aussi la relation Enfant/Parent/Danse et les inégalités sociales.
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BALANCE, une création bonne à censurer – Création 2013-2014
Comment clamer aux siens son loyalisme culturel quand on a choisi de résider ailleurs au contact d’autres cultures, conserver son humanisme dans un monde où loups et agneaux doivent cohabiter. A travers cette œuvre chorégraphique Ibrahima KONE évoque la question identitaire de l’Étranger dans la société contemporaine. Ce Français d’origine ivoirienne porte en laboratoire sa bi-culturalité Africano-Européenne et ses échanges quotidiens avec les autres, afin d’un diagnostique libre de toute influence.
» Balance », un immigrant à la fois Américain, Asiatique et Africain s’envole de quelque part pour un ailleurs meilleur. De la naïveté à la tourmente la nouvelle situation de l’étranger lui inspirera très vite des ruses qu’il épuisera avant de tourner son questionnement vers un passé plutôt nostalgique : faut-il continuer de squatter ou retourner au bercail quand on sait que le bercail légitime, c’est bien le ventre de maman ? Du moins, où trouve-t-on ceux qui ne sont pas étrangers ?
Article du journal :
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.PROCHAIN ARRÊT « Voie A » -. Création 2014
« Prochain arrêt » est un concept chorégraphique ambulant destinée à investir les espaces publiques ou privés en impliquant des jeunes, des adultes, des danseurs, des non danseurs, des artistes amateurs et professionnels, des passants, des habitants. C’est le lieu où l’on s’autorise à penser différemment tout en faisant ensemble, et à faire différemment en pensant pareillement. On y déconstruit pour reconstruire, ou inversement.
On parle souvent de la danse en se focalisant sur l’aspect type, style ou encore technique. Le chorégraphe Ibrahima KONE préfère n’y voire que des mouvements du corps, propres à chacun, un élan qu’il compare d’ailleurs à un voyage à destinations multiples. Pour lui la danse doit être libre et donc accessible à tous, que l’on en soit formé ou pas … Sinon ;
- Quelle différence entre « danser » et « bouger » ? Si pas de réponse concrète, alors nul ne doit être EXCLU de la danse, même pas sous les PRETEXTES LEGITIMATEURS de : « n’a pas été retenu », « n’a pas le niveau », « n’est pas de la bonne origine », « n’a pas la bonne couleur de peau, religieuse » etc.
« Prochain arrêt » veut restituer aux gens leurs libertés du mouvement. C’est un véritable couteau destiné à découper la danse, la décloisonner et à la déprofessionnaliser pour qu’elle soit d’abord un levier d’INCLUSION où le jugement devient le ridicule. Ce concept se veut un outils de création de liens sociaux, en milieux de vie communs, où l’on danse pour être et non paraître.
Imaginons ensemble donc la vie en heure de grande affluence à l’intérieur d’une gare ferroviaire et retranscrivons-la corporellement.
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MIGRATIONS – Création 2014
Ibrahima KONE co-initie ce projet avec le vidéaste Fabien LEBLANC.
« Ce projet, parole dansée est une série de 5 vidéos (pour le 1er volet) décrivant des moments de migration tels que le départ, le voyage, l’arrivée, l’effondrement du « rêve » et « rétention-répétition ». Initiée par Fabien Alberto-Leblanc et chorégraphiée par Ibrahima Koné, la série connaitra un second volet qui se déroulera à Ceuta (Espagne), à Lampedusa (Italie) et à Sangatte (France). » – Fabien LEBLANC
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Il est complètement décalé ce dernier !
Inutile de demander à Ibrahima KONE, d’où il puise ses inspirations. Il vous dira comme d’habitude, que « la meilleur école de la connaissance se fréquente au quotidien. En d’autres termes ; « la création chorégraphique est un outil servant à matérialiser une expérience, un vécu, une idée.
Il met en scène son corps son âme et son esprit pour raconter le passé, le présent, le réel et l’irrationnel, la force de la pensée, et de la variété expérimentale pour emmètre ses propres idées. Pour lui, « tout enseignement d’où qu’il provienne est une source réflexion ».
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DIALOGUE DANSE
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« Balance » – Création 2013
« BALANCE », ou le tourment de l’Étranger
Note d’intention « Balance »
Comment clamer aux siens son loyalisme culturel quand on a choisi de résider ailleurs, conserver la raison dans un nouveau monde là où loup et agneau se confondent. Cette situation de «qui suis-je?» permet à Ibrahima KONE d’évoquer la confusion de l’Étranger qui, fidèle à son identité, recherche une place dans la société contemporaine. Ce Français d’origine ivoirienne commence par poser un regard critique sur lui-même, sa bi-culturalité Euro-africaine et ses échanges quotidiens.
« Le cul entre deux chaises je me sens étranger où que j’aille, alors je me questionne. Je t’aime me dis-tu, mais à me regarder à travers tes yeux, je ne suis qu’un étranger pour peu dire, et étrange pour plus ».
Dans un mélange de styles de danses et genres artistiques, une décharge d’énergie physique mêlant des cris des rires et d’autres sonorités encore, le chorégraphe se débarrasse du mal-être qu’il garde de l’hypocrite humaine. Pour enrichir son travail et affirmer son ouverture il fait usage d’arts comme la comédie, le monologue, la musique corporelle et le Karaté. Il incarne trois identités différentes qui évoluent tour à tour dans des couloirs lumineux très étroits, dévoilant des déceptions, ruses et contritions. A travers trois aventures superposées l’artiste crée autour de lui des interlocuteurs parfois invisibles et d’autre fois symbolisés pour tenter de croire, comme il le dit, que : » l’autre n’est pas à l’origine des idées préconçues, mais qu’il s’en imprègne au point de se façonner ».
Ibrahima KONE
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Synopsis
Balance, un immigrant à la fois Américain, Asiatique et Africain, embarque frauduleusement dans un avion pour un ailleurs meilleur. Heureux d’avoir accompli son voyage de rêve, l’étranger fera montre de sa naïveté et de toute sa ruse. Pour survivre il connaîtra d’abord la manche dans la rue puis le mariage blanc avant de se retrouver dans la tourmente qui caractérise son personnage : continuer de squatter ou retourner au bercail ?
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« Focus sur « BALANCE » en sortie de résidence de recherche au Pavillon noir…
Article de « Zibelin » à propos de la sortie de résidence…
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.– Démarche
Le thème abordé par la chorégraphe, lui rappelle ses origines et le jour de son départ d’Afrique, sa terre natale. Désormais il se sent étranger partout, même en France là où il réside et promeut depuis 15 ans les valeurs culturelles de chez lui par l’enseignement des danses traditionnelles. Il se sent aussi étranger lorsqu’il retourne en Côte d’Ivoire. Pour les siens, il ressemble désormais aux « Blancs ». Il y a là une ferme volonté de l’artiste de comprendre comment s’ouvrir à d’autres lorsqu’on appartient à un peuple, de comprendre d’où l’on vient, où l’on va et pourquoi ? Ibrahima sonde l’être humain à la recherche de vérités vraies dans ses échanges.
Comment être lorsque l’on ne sait plus où l’on va ? Balance où qu’il soit est étranger, de quel continent, pour lequel ? Le danseur Ibrahim Koné joue entre mime et danse. Pour lui, tout mouvement est de la danse. Pour renier sa race d’étranger il raconte dans un voyage les tribulations d’un personnage multi-identitaire, qui rêve d’un ailleurs forcément meilleur, ses désillusions, ses espoirs… un parcours où les genres se fondent au profit de l’expression.
Le vieux thème de l’Etranger intrigue ce chorégraphe, français d’origine ivoirienne, qui en discute dans une pièce où humour et drame cohabitent. Son travail tend à laisser de plus en plus parler les corps dans un métissage de danse qui, même si elle reste théâtrale, cherche à se déployer dans toute sa portée évocatrice.
Dans cette œuvre on peut constater que le corps veut dire, veut exprimer des états d’âme et d’être. Ibrahima KONE élabore assez rapidement un univers où le dialogue se fait réel entre la « belle danse » et le « beau discours chorégraphique ». Ce dialogue varie selon les sujets qu’il approche, laissant parler soit plus les corps, soit plus le sens de la réflexion.
A propos de BALANCE
La création « BALANCE », nourrie d’une forte diversité, privilégie l’ouverture de l’expression artistique. En cours de fabrication depuis 2012 elle développe le concept de la « Comédie danse », démarche artistique associant la danse à la comédie et au mime, et qui marque un équilibre entre le propos artistique et l’esthétique. – Ibrahima KONE s’appuie sur ses 21ans de parcours personnel, entre les frontières géographiques et artistiques, pour s’imaginer dans la peau, et mettre en scène son étranger, à la fois Américain, Européen, Asiatique et Africain.
qu’est-ce qu’un étranger ?
« … Il faut partir de l’adverbe latin extra (également préposition et préfixe) qui signifie « en dehors ». Dès l’époque latine, on a construit sur extra un adjectif dérivé : extraneus, qui, par une évolution phonétique normale, a abouti à estrange, puis à étrange (…). Mais étrange a développé le sens de «bizarre», «singulier», «extraordinaire».
À une époque où les voyages étaient moins fréquents qu’aujourd’hui, des habitudes, des manières, des vêtements, des objets peu connus pouvaient facilement susciter l’étonnement. Le double sens du mot étrange devenait gênant. Des gens étranges pouvaient être des étrangers, mais aussi, simplement, des personnes qui sortent de l’ordinaire. (…) Mais le remède à cette ambiguïté est apparu dès Ie XIVe siècle, avec la création du mot « étranger », qui a pris le sens ancien et premier du mot, alors que le mot « étrange » a porté le sens secondaire». « Passion Lettres » Cette définition par opposition pose un problème à l’individu qui, rapportant ses représentations culturelles, sociales, religieuses, mentales, tente de s’intégrer. A chaque instant de sa vie, et dans toutes ses activités sociales, il est renvoyé.., à ce qu’il n ‘est pas. Plus loin encore, les transferts de projection dont il est victime font de son dialogue culturel un vrai cauchemar.
Ainsi, s’il veut être accepté, l’idée que ses habitudes, sa manière de penser et de concevoir le monde doivent changer, implique une forme de « désintégration » de ses valeurs identitaires.
La résistance à cette perte d’individualité le place dans un « double bind », qui rend l’adaptation impossible. S’il accepte de « perdre une partie de lui », l’individu a le sentiment de se perdre. Mais s’il n’accepte pas de perdre une partie de lui, l’individu perd ses repères, et se perd aussi, dans la société. Somme toute, le choix qui lui reste est de faire le deuil soit de son intégrité envers lui-même, soit de son intégration dans la société.
A travers cette pièce qui met en scène les situations de vie concrètes, illustrant la précédente réflexion, «BALANCE» cherche une alternative. Cette notion d’étranger, qui le mine nous emmène encore au-delà. C’est donc à une dimension intercontinentale que le chorégraphe veut attirer l’attention sur la notion d’Etranger, en incarnant un étranger multi-identitaire. Il veut encourager la tolérance et l’acceptation de l’individu non conforme à la norme.
– Recherche musicale
L’artiste propose un univers sonore où des sons émis par le corps humain, des objets ordinaires ou encore des éléments de la nature rejoignent ceux des instruments pour aboutir à une musicalité originale.
Galerie photos – cliquez sur l’image
* Lire quelques retours de spectateurs
Ci-dessous, proposition de lecture facilitée des retours
Equipe artistique et technique
– Ecriture, Chorégraphie et interprétation: KONE Ibrahima
– Lumière / Plateau: Céline GALIN
– Création musicale: Éric LEMAIRE, Hervé GASCIOLLI
– Captation vidéo: -Fabien LEBLANC
– Montage vidéo: Ibrahima KONE
Téléchargez « Dossier artistique – 2015«
Ibrahima KONE
Chorégraphe/Animateur socio-éducatif et socioculturel
Concepteur/développeur de projets
« Citoyen, je peux partager mes compétences avec les autres et non mes diplômes. Je n’ai pas de diplôme, je n’ai que des connaissances et des compétences fondées sur des expériences. Avant d’être un artiste, je me reconnais d’abord comme un citoyen qui apporte sa contribution à la construction collective via la danse (mouvement du corps) comme outil de travail ».
Après plus de 10 ans de prouesses dans l’accompagnement à la personne par « La Danse » :
Ibrahima KONE est référent du dispositif de labellisation citoyenne attesté par la fondation du « Camp des milles », dans le cadre de la Chaire UNESCO, « Éducation citoyenne, sciences de l’Homme et convergences des mémoires ». – Aix-Les-Milles (France) 2023
– Un animateur socio-éducatif et socioculturel
Je propose des activités d’accompagnement socio-éducatives et socioculturelles visant le développements personnels, adaptées aux contextes, et j’ajuste ma pédagogie selon le public ; jeune, adulte, professionnel ou amateur, en utilisant la « Danse » comme outil de travail.
En tant que citoyen, mes valeurs m’imposent d’apporter ma contribution à la vie de notre société. C’est donc par vocation que, depuis 20216, je conçois, mets en place et développe des ateliers d’accompagnement aux personnes, pour l’auto re/construction via les arts et tout en les encourageant à être auteurs/acteur de leurs propres vies.
Pédagogiquement, je privilégie la liberté d’expression au corps qui danse. Afin donc d’éviter le formatage des personnes à mon image, je les invite à explorer leurs fonds intérieurs et à privilégier leurs propres savoir-faire. En somme, à travers mes activités, et à l’aide de la « Danse », je tente de restituer aux personnes leur liberté de mouvements tant intellectuels que physiques, pour qu’éventuellement elles acceptent d’exister et de vivent sans se contraindre.
EN PDF – QUELQUES ATTESTATION – QUALITES DE TRAVAIL
EN PDF – QUELQUES ARCHIVES D’EXPERIENCES – IBRAHIMA kONE
– Un chorégraphe qui veut rester décalé malgré tout
Dans cette création, il incarne à la fois le Cowboy et l’amérindien.
« Je réfute catégoriquement la conformité inutile, le mimétisme artistique aveugle. Je ne comprends pas le sens de l’idolâtrie dans les arts, j’aime les autres artistes, mais de loin je me préfère. »
« Afin de protéger mon identité artistique et contre toute velléité de confiscation de mon intelligence, je décide unilatéralement de décloisonner mes énergies artistiques lorsque je dois élaborer des créations chorégraphiques, qui alors courent le risque ne ressembler à aucune catégorie académique. A cet effet je décide de profiter de toutes les potentialités de mouvements de mon pour dire, raconter. Je n’hésite donc pas à franchir les codes imposés et c’est pourquoi j’associe souvent différentes formes d’expressions dans mes créations ; corporelles, verbales, théâtrales, mimes etc. J’y rapproche expressément l’utile et le futile, pour inviter mes spectateur à oser penser, bien que je reste persuadé que dans le fonctionnement de notre système sociétal actuel ; quand on pense, on dérange. Pour moi, être un artiste, c’est aussi, exister et assumer cette existence. »
Ma conception de l’enseignement ou l’apprentissage de « La Danse » !
« Enseigner, c’est donner à l’autre, mais aussi recevoir de lui. Si danser c’est aussi bouger, alors celui qui sait bouger, sait déjà danser, par sa façon. Alors, en enseignant la danse, l’on ne fait que proposer à l’autre, sa propre façon de bouger. ».
Dans la danse ou tout simplement l’expression par le corps, je privilégie la liberté du mouvement, considérant que les personnes sont différentes les unes des autres, par le moral, le mental, l’énergie, le physique, le tempérament etc. C’est entre autres pourquoi je m’assure d’abord d’encourager l’apprenant à exploiter dorénavant ses propres capacités. J’observe attentivement ces atouts individuels et ou collectifs afin de proposer des voies de progressions, aidant ainsi le corps à bouger sans se contraindre. J’accompagne l’apprenant dans la prise en main de son propre mouvement et ce, pour une meilleure connaissance de lui-même, une meilleur maitrise de ses propres mouvements, davantage d’autonomie et c’est aussi une façon pour davantage responsabiliser la personne …
J’enseigne des danses traditionnelles africaines en France depuis 2000. J’ai aussi animé des stages ou ateliers de danses dans d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne, la Hollande et la Belgique.
C’est depuis 2004 que, suite à une inspection pédagogique de le Direction Régionale des Affaires Culturelles en P.A.C.A. que j’ai reçu ma première Attestation de Compétences Professionnelles « A.C.P.», me reconnaissance l’aptitude et qui m’a permis pendant plusieurs années d’animer des ateliers d’accompagnements éducatifs et artistiques dans différents établissements des 1er et 2nd degré. Juste quelques années plus tard, de 2007 à 2014, j’intervenais en tant que Formateur au « Programme régional de Formation des formateurs. – Certification régionale ».
Entre 2013 et 2015 le chorégraphe et pédagogue autodidacte que je suis, a aidé et suivi à Marseille des étudiants (Aix-en-Provence) en préparations de leurs mémoires sur des danses traditionnelles Africaines.
Au risque de me répéter, je présente la danse comme un outil de re/construction de la personne par elle-même, et un levier de partage de valeurs humaines, traditionnelles et culturelles. C’est dans cette conception qu’e je suis intervenu de 2000 à 2005 à travers des stages de danses traditionnelles africaines en représentant la Côte d’Ivoire à « l’université d’été de danses et de musiques africaines » à Plouha (Côte d’Armor en France).
J’ai animé en 2002 des stages de danses traditionnelles africaines suivis de conférence-débats dans plusieurs villes françaises : (Marseille, Toulouse, Castre, Auterive …) sur le thème « La véritable place des danses traditionnelles au sein des population africaines ».
Depuis 2013 plusieurs structures administratives et associatives différentes, notamment scolaires, médicosociales, pénitentiaires etc. m’ont exprimé leurs satisfactions à travers des attestation. Ceci se fut suite à des projet que j’ai conçu et mis en place avec aussi des animations d’ateliers de danses et expression corporelle pour l’insertion par les arts.
Ibrahima KONE répète : Je n’ai pas de diplôme, je n’ai que des connaissances et des compétences !
Avant l’artiste, je me reconnais d’abord comme un citoyen qui apporte sa contribution à la construction collective, avec la danse comme outil de travail. A cette fin, l‘obtention d’un quelconque diplôme ne me semblait guère indispensable. En revanche, depuis la fin de mes études scolaires, en classe de terminale, je n’ai jamais arrêté ma course à la recherche de connaissances. En définitive, pour contribuer à la construction de notre société collective j’estime avoir besoin de connaissances, que je peux partager, et non de diplômes, qui ne restent que mienne.
Finalement :
– Je ne suis même pas titulaire d’un B.A.C., que l’on obtient en CLASSE (entre quatre murs), mais je suis riche de connaissances et d’expériences, que j’ai acquises à l’ECOLE de (chaque jours).
Estimant que j’avais terminé mes études, en classe de terminale car je savais déjà parler, écrire, lire et conter dans des langues autre que ma langue maternelle, je me suis arraché de la classe pour partir à l’école, à la recherche de connaissances et de compétences. Je cherchais alors à me forger entre autres dans : La prise d’initiatives, l’esprit d’équipe, le leadership, l’adaptabilité, la gestion du stress, la motivation, l’ouverture d’esprit, enfin, des compétences non-techniques, ou (soft skills) afin d’éviter le (hard skill) imposé. Par ailleurs, désolé, je ne maitrise pas la langue des français et je n’aspire à aucun effort en ce sens.
– Sur le marché du travail, sollicitant les sciences sociales notamment, j’estime que je peux partager des compétences et non des diplômes. Là je réponds avec fierté et espoir que ; je n’ai pas de diplôme, je n’ai que des compétences, elles-mêmes acquises et développées par mes expériences.
– Souvent, l’absence de diplôme m’exclut systématiquement et légalement du système du travail. J’en comprends que pour la construction de notre société le diplôme prime sur la compétence.
– Je me questionne alors :
– Est-ce le diplôme qui doit justifier de la compétence ou est-ce la compétence qui doit justifier du diplôme ?
– Le diplôme ne devient-il pas un outil d’exclusion systématique érigé contre les autodidactes, possiblement expérimentés ?
– Devrait-on privilégier les diplômées, les compétentes, ou plutôt devrions-nous mériter pour nos preuves ?
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Savoir plus en cliquant sur :
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Le Chorégraphe l’Enseignant
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Contre l’élitisme excluant
Il souhaite proposer son travail, non pas en citant des noms de personnes « élites » avec qui il a travaillé ou s’est former, mais plutôt, à travers des peuvent montrant la qualité de son travail. Il veut soutenir ainsi l’égalité « vraie » des chances.
En termes de qualités pédagogiques : « La danse, un outil d’épanouissement et d’intégration »
– En 2016, via la danse, il accompagne « Collette », une femme aveugle de 80 ans, désireuse de retrouver la joie de vivre, cette personne ayant connu une jeunesse difficile. Au bout 12 séances de 30 minutes chacune, Collette exprime de manière autonome tout son plaisir d’être, à travers une chorégraphie proprement structurée, de 4 minutes.
– En 2016 il accompagne dans un cadre d’amélioration de l’autonomie, un groupe de composé d’autistes, de malades mentaux et de handicapés moteurs résidents à la « Maison de vie l’Astrée » à Marseille. Résultats ; les participants produisent en 12 séances de 2h chacune, une chorégraphie de 10 minutes sous l’étonnement et la satisfaction des responsables et encadreurs.
– En 2015 Dans un cadre d’éducation artistique et culturelle en direction des élèves du Collège/Lycée Tour Sainte, il anime des ateliers de danses. Résultats ; les élèves ont fait montre de talents de : danseurs, conférenciers, costumiers, gaffeurs, sous la satisfaction des parents et responsable d’école.
– En juin 2013, Il anime des Ateliers de danses en et d’expressions à l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs de Marseille, intégrant les détenus, les encadreurs et les surveillants. Résultats ; il y bénéficie des attestations de références de la Directrice et du Proviseur de l’établissement, respectivement représentants des Ministère français de la Justice et de l’éducation nationale.
– Autodidacte, Ibrahima KONE enseigne la danse depuis août 1994. Il est actuellement professeur de danses titulaire d’une Attestation de Compétences Professionnelles de la DRAC PACA pour l’enseignement de la danse dans les établissements des 1er et 2nd degrés. Il est également, formateur de formateur au « Programme régional de formation des formateurs en danses d’ici et d’ailleurs » – Conseil Régional PACA.
Création « Prochain arrêt »
Prochain arrêt « Voie A »
« Prochain arrêt » est un concept chorégraphique ambulant destinée à investir les espaces publiques ou privés en impliquant des jeunes, des adultes, des danseurs, des non danseurs, des artistes amateurs et professionnels, des passants, des habitants. C’est le lieu où l’on s’autorise à penser différemment tout en faisant ensemble, et à faire différemment en pensant pareillement. On y déconstruit pour reconstruire, ou inversement.
On parle souvent de la danse en se focalisant sur l’aspect type, style ou encore technique. Le chorégraphe Ibrahima KONE préfère n’y voire que des mouvements du corps, propres à chacun, un élan qu’il compare d’ailleurs à un voyage à destinations multiples. Pour lui la danse doit être libre et donc accessible à tous, que l’on en soit formé ou pas … Sinon ;
- Quelle différence entre « danser » et « bouger » ? Si pas de réponse concrète, alors nul ne doit être EXCLU de la danse, même pas sous les PRETEXTES LEGITIMATEURS de : « n’a pas été retenu », « n’a pas le niveau », « n’est pas de la bonne origine », « n’a pas la bonne couleur de peau, religieuse » etc.
« Prochain arrêt » veut restituer aux gens leurs libertés du mouvement. C’est un véritable couteau destiné à découper la danse, la décloisonner et à la déprofessionnaliser pour qu’elle soit d’abord un levier d’INCLUSION où le jugement devient le ridicule. Ce concept se veut un outils de création de liens sociaux, en milieux de vie communs, où l’on danse pour être et non paraître.
Imaginons ensemble donc la vie en heure de grande affluence à l’intérieur d’une gare ferroviaire et retranscrivons-la corporellement.
Le chorégraphe Ibrahima KONE murit cette initiative en 2013 et réalise avec sa compagnie Décalé Koné en 2014, sur le parvis de la gare Saint Charles, la première édition intitulée « Prochain arrêt voie A ».
Prochain arrêt Voie A – hors les murs et participatif
Édition 2014 à la gare Saint Charles
Ibrahima KONE l’initiateur de « Prochain arrêt »
Il initie et développe « Prochain arrêt », en fédérant : danseurs professionnels et amateurs, musiciens, chanteurs, des vidéastes autour de ce projet commun. Il s’agit aussi de proposer une autre façon de regarder et d’occuper les espaces communs, pour une renforcement de la cohésion sociale.
Extrait 11/10/14
Atelier de création en gare Saint Charles
https://youtu.be/ORHFNd7OsUk
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La « Comédie danse »
Le chorégraphe pratique « la danse », et non « une danse ». Ainsi, il souhaite esquiver le formatage de son expression corporelle et accorder plus d’espace à son imaginaire artistique.
Qu’appelle-t-il « COMÉDIE-DANSE » ?
Comédie : Toutes actions relatives à la pensée et au fait humain ou animale.
Danse : Tous mouvements mettant en scène le corps dans l’espace, susceptibles de raconter.
Il s’agite de pouvoir penser et dire son imaginaire, vivre sa façon d’être à travers le mouvement, construire et déconstruire en faisant de la danse un outil d’auto-construction et d’ouverture vers l’extérieur.
La « Comédie-dabnse », concept artistique proposé par le chorégraphe Ibrahima KONE, est « une forme artistique qui base ses énergies sur un assemblage de gestes et mouvements, contrôlés, mêlant étroitement les arts de la comédie et du mime. Le concept est particularisé par son ouverture vers les autres techniques et formes artistiques ainsi que par son accès facile, autant par des danseurs identifiés que les autres personnes. Son idéal est de servir dans le monde artistique et socio-contemporain, d’un support de création qui se veut entièrement libre dans son expression.
Elle égalise les aspects esthétiques et communicatifs, contribuant à la matérialisation d’un imaginaire, un état ou d’un désir. Elle s’appuie sur les énergies des danses africaines, celles où l’essentiel est d’être maître de ses mouvements« .
« A travers la « Comédie danse » il est d’abord question de sentir le geste et de le vire en affinant avant tout sa perception, sa sensation, l’image que l’on a de soi-même, de son corps, de ses propres possibilités. C’est en toutes sommes une alchimie entre force et légèreté, la précision et l’ouverture, la puissance et la grâce« .
Apprendre et/ou pratique la « Comédie-danse »
Dans la « Comédie Danse » :
-la nullité n’existe pas,
-l’on bouge pour être et non pour paraître,
-l’on progresse en se contentant de mouvements faciles et agréables,
-l’on évolue du mouvement vers la sonorité, et de la sonorité vers le mouvement,
-l’on expérimente pour acquérir des capacités utiles à la construction d’autres mouvements plus complexes.
Réflexion du chorégraphe
Ce n’est pas sur le coup d’un hasard qu’Ibrahima KONE propose la « Comédie Danse ». Riche de ses nombreuses années d’expériences artistiques diverses et de sa double culture africaines et occidentales, il s’initie à l’enseignement de la danse en Afrique en 1994. L’idée de la « Comédie Danse » ressort d’autant de temps de recherches et d’expérimentations pédagogiques de la danse en France et d’autres pays européens.
De nombreuses études, des penseurs, des théoriciens ou encore, des artistes nous ont prodigué des enseignements sur des vertus de la danse.
La danse est souvent désignée comme une activité destinée à la création chorégraphique, recherchant parfois le beau, l’esthétique ou tout simplement un entrain commercial. Lorsqu’elle est présentée sous son aspect pluriel en évoquant des différences nominatives, les questions liées aux types, styles, techniques etc. se posent. C’est dans ce cas là que certaines danses s’accompagnent de nombreuses règles, souvent trop strictes, voire restrictives; des critères liés au poids, à la taille, au genre, à la couleur etc. L’analyse de « Jean-Louis Barrault » contredit clairement les préceptes qui réduisent l’être à la contrainte en le replongeant dans la lourdeur, au moment même où certaines personnes recherchent en la danse un refuge qui leur permettrait de se libérer d’un quelconque mal-être. C’est sur cette base conceptuelle que la « Comédie danse » prévoit une ouverture et de la souplesse afin de servir d’un exutoire propice à la transformation des énergies au profit de la personne.
Danser c’est communiquer avec son corps, ce qui va au-delà de la simple exécution de mouvements esthétiques inscrits dans un cadre réglementaire, exigeant certaines conduites et bannissant d’autres. Il s’agit pourtant d’exprimer du soi-même ou d’interpréter d’autres choses. La danse incarne donc un langage, une symbolique, et doit entre autre permettre à l’être d’exposer ce qui se trouve à l’intérieur de lui au risque de l’incompréhension. Il s’agit d’une forme de communication et si l’on ne peut vivre en société sans communiquer alors,…
La liberté de l’expression du corps devient un droit
De son regard critique sur certaines académiques de danses, Ibrahima KONE s’est rendu compte que nos espaces d’expression se réduisaient singulièrement et qu’il fallait trouver d’autres façons de « libérer ses expression, les véritables, immatérielles, celle de l’intérieur ». Il s’inspire donc de ses expériences, mêle des valeurs et techniques des traditions africaines et des capacités des danses contemporaines. Il défriche d’autres territoires artistiques pour donner à l’expression dansée sa juste place. C’est l’essence même de la « Comédie danse », qui veut restituer au corps du danseur toute l’ampleur et la beauté naturelle de son mouvement. On y pratique « la danse » on ne peut plus vivante, et non « une danse ». Il est question d’un partage, d’un geste qui touche l’autre.
Plus que jamais Ibrahima KONE pense qu’il est difficile de prendre la parole dans notre société, et trop facile d’y renoncer. La « Comédie danse » va vers les autres, propose un espace d’expression commune, pour communiquer et pour qu’on se libère ensemble.
Qu’entendre par « Comédie, mime » et « Danse »
– Comédie et mime : tous mouvements ou son, rappelant l’action physique, ou la pensée humaine ou animale.
– Danse : expression artistique du corps non conditionnée.
Cette démarche souhaite lever les censures que subit le corps, par les éducations, les apprentissages et d’autres formes d’enseignements enfermant l’être dans des visions unilinéaires, un espace de danse cloisonné.
Le danseur devrai être vu, non seulement comme celui qui doit toujours retranscrire des mouvements commandés mais surtout comme celui qui peut traduire ses propres émotions. Pas comme celui qui doit paraitre beau, mais surtout comme celui qui à travers son discours chorégraphique matérialise sa beauté…
La Compagnie
Elle est fondée par le chorégraphe Ibrahima KONE, dans la continuité et pour pérenniser les actions de l’association, « LE DOUSSOU », créée en septembre 2000.
La compagnie expérimente des créations privilégiant la transversalité des genres artistiques, prospecte sur de nouveaux espaces et modes de travail, le décalage des idées, le décadrage du matériau.
Ses créations et ateliers pédagogiques s’intéressent aux actualité et problèmes sociaux… en vue de proposer des espaces de réflexions collectives…
Une démarche artistique et sociale ouverte
Elle collabore avec des professionnels et amateurs, jeunes et adultes, filles et garçons de différentes origines, dans des domaines artistique divers.
La compagnie « DÉCALÉ KONÉ » est une formation chorégraphique qui :
– dans ses action, veut travailler autant sur le fond que la forme,
– développe ses projets dans un esprit de partages permanents,
– recherche le développement personnel et du collectif,
– encourage le travail et la dynamique de groupe,
– favorise le respect de soi, de l’autre et des lieux.
– ignore les différences entre les personnes.
Les danses sont par habitude classées dans des cases précises et fermées. La Compagnie souhaite élargir ses champs de recherches, de rapprocher les personnes et les connaissances, et enrichir ses travaux pour un profit collectif. Au risque de paraître « décalée des cases d’identification, à l’image de son chorégraphe Ibrahima KONÉ, elle expérimenter des idées nouvelles non forcément conformes aux pratiques habituelles. Elle fusionne notamment : Gumboots et Hip-Pop, danses contemporaine et Capoeira, danse,comédie et mime.
Convaincu du bienfondé de sa démarche, elle tient à privilégier l’échange des idées et à maintenir son cap sur le travail de collaboration tout en contribuant au développement de l’art en général et de la création chorégraphique en particulier.
Elle explore la danse en tant que moyen d’expression du corps, repoussant expressément les frontières entre les types et techniques afin d’accorder un espace plus ouvert au corps. Elle s’intéresse à la pluralité artistiques à l’instar de ses créations chorégraphiques de 2014 : « BALANCE » et « PROCHAIN ARRÊT VOIE A ».
La compagnie « Décalé Koné » propose également des ateliers artistiques et pédagogiques aux Collèges, lycées, établissements pénitentiaires et centres sociaux. Elle associe autour de projets professionnels communs des niveaux d’expériences distincts : débutant, confirmé, en voie de professionnalisation. Ses activités pédagogiques proposent des visites, des rencontres, des échanges et des conférences-débats dans des lieux non forcément sensibles à l’activité artistique.
Elle fait appel à des personnes et structures, expérimentées ou non, qui souhaitent partager leurs savoirs, sortir de l’ordinaire pour produire ensemble des actions défiant la stagnation des idées et des concepts, pour des diffusions ici et ailleurs. Il s’agit notamment de concevoir des créations à partir d’espaces publiques pour des restitutions sur d’autres espaces publiques.