Parcours et expérience – Ibrahima KONE
Ibrahima KONE
Chorégraphe/Animateur socio-éducatif et socioculturel / Professeure de danses
Concepteur/développeur de projets socioéducatifs socioculturels
Référent du dispositif de labellisation citoyenne attesté par la fondation du « Camp des milles », dans le cadre de la Chaire UNESCO, « Éducation citoyenne, sciences de l’Homme et convergences des mémoires ». – Aix-Les-Milles (France) 2023
COMPETANCES
Pour les actions d’accompagnement par les arts
∞ Conception et mise en œuvre de projets d’animation socioéducatif, socioculturel et artistique
∞ Conception et réalisation d’activités socioéducatif et socioculturel pour publics jeunes et/ou en difficulté
∞ Conception et mise en œuvre d’activités de détente artistique pour le bien-être en entreprise
∞ Observation, mise en place et animation d’ateliers de création en milieux et contextes difficiles
∞ Analyse de situations, détection des potentialités individuelles/collectives, propositions d’améliorations
Pour le travail collectif, numérique et administratif
∞ Gestion d’équipes, gestion de groupes, du stress, force de proposition d’idées, force de motivation
∞ Travail en équipe, respect des personnes, des règles, du matériel et de l’environnement
∞ Réalisation et évaluation d’actions, rapports d’activités, propositions d’idées et perspectives
∞ Utilisation d’outils numériques, respect de l’anonymat, création de supports de communications
∞Traitements de données, création de supports audio, photos, captation/montage/diffusion vidéo
∞ Bonne communication avec les institutions et les associations, facile utilisation d’outils informatiques
EXPERIENCES
2016 – 2024 – Dans le cadre du projet/concept « A.C.T. » – Conceptions/réalisations de projets spécifiques d’animations socioéducatifs et culturels – publics jeunes, fragilisés, en difficultés, exclus …
2023 – Animation socio/éducatif/culturel (6 mois) pour 9 adultes au foyer d’hébergement (handicap) « Les Genêts » Marseille – Mêle danse et d’autres arts ; corporelles, verbales, théâtrales, numériques …
2018-2022 – Dans le cadre du projet/concept « A.C.T.« : animation d’atelier d’accompagnement et de création artistique avec restitutions, faisant travailler, ensemble, en détentions des détenu.e.s mineur.e.s et des adultes en situation de handicap à :(E.P.M., C.P des Baumettes, C.P. d’Aix-Luynes) – Partenariat P.J.J.
2016-2022 – Animation d’ateliers « danse et bien-être » pour adultes (VIH) à la Maison de vie de Carpentras
2015-2022 – Conception/développement de projets d’animations socio/éducatifs/culturels – animation d’ateliers hebdomadaires (expressions corporelles et créations) : Foyers (handicap) « JAS La Bessonnière » et Foyer de vie « L’astrée« . – A l’ »école maternelle Frais Vallon Nord ». – Au « Collège/Lycée Tour Sainte« . – Dans les maisons d’arrêt d’ »Aix-Luynes » et « Baumettes« , et à l’ »E.P.M. à Marseille
∞ Attestation de Compétences Professionnelles de la Direction Régionale des Affaires Culturelles pour enseignements artistiques dans les établissements des 1er et 2nd degré – depuis 2004
2017- Présentation de la création solo chorégraphique « Procès de la danse » au théâtre « La Distillerie » à Aubagne
2014-2015 – Animation ateliers (danse et créations), dans le cadre du D.A.Q. (Dispositif d’Accompagnement vers la Qualification), au « Lycée Colbert » – Marseille
2007-2016 – Formateur de formateurs aux fondamentaux de la danse – Programme régional de Formation – Région P.A.C.A.
2013 – Création et représentation chorégraphique sur le parvis de la gare Saint Charles : Soutiens ; Région P.A.C.A., S.N.C.F.
2013 – Présentation de la création solo chorégraphique « BALANCE » au « Pavillon noir – Ballet Preljocaj » à Aix-en-Pce
2000–2016 – Animation d’atelier hebdomadaires : danse et découvertes culturelles africaines tous publics à Marseille
2010 – Chorégraphie du défilé de mode « Afrik Elégance » à Harlem à New York
1996-1999 – Chorégraphe de la Compagnie Foliba avec le percussionniste international Adama DRAME
EN PDF – QUELQUES ATTESTATION – QUALITES DE TRAVAIL
EN PDF – QUELQUES ARCHIVES D’EXPERIENCES – IBRAHIMA KONE
Un paradigme d’animateur socio-éducatif et socioculturel – La « Danse » comme outil de re/construction humaine
Je considère « La Danse » d’abord comme un outil de re/construction humaine, sociale et solidaire. Pour mon statut de citoyen, elle représente l’outil par lequel je contribue à la construction sociale et collective.
C’est pourquoi je développe essentiellement des activités socio-éducatives et socioculturelles, des ateliers de créations, et que j’anime des conférences et ce, dans l’objectif principale de participer au bien-être commun. Ex. mon Projet/Concept « A.C.T. » (Art pour Chacun et pour Tous), dont la démarche pédagogique prioritaire vise à : « créer avec », plutôt que « créer pour ».
¤ Le projet/Concept « A.C.T. » est labelisé depuis 2023 par « la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education dans le cadre de la Chaire UNESCO » « Education à la citoyenneté, Sciences de l’homme et convergence des mémoires » ».
Il est mené depuis 2016 par la compagnie artistique et culturelle « Cie Décalé Koné », en partenariat avec la Protection Judiciaire de la Jeune (P.J.J.), et soutenu par la Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA, La Préfecture des BDR, la Ville de Marseille, le Conseil générale des BDR.
« A.C.T. » : (Art pour Chacun et pour Tous)
(L’art comme outil d’inclusion et de re/construction humaine, sociale et solidaire)
¤ Projet/Concept labelisé depuis 2023 par « la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education dans le cadre de la Chaire UNESCO » « Education à la citoyenneté, Sciences de l’homme et convergence des mémoires » ».
A.C.T.- article – CDM – Journal 1-2-3
Des anecdotes vécues lors d’ateliers d’accompagnement par
La « Danse »
Deux anecdotes que je garde précieusement dans mes souvenirs
- A l’école maternelle « Frais Vallon Nord » – Marseille
Je venais de finir une séance de 30 minutes en atelier avec une classe de grande section de l’ »école maternelle Frais Vallon Nord » à Marseille. Assis, je m’occupais de rassembler les accessoires que nous avions utilité comme des « baguettes du pouvoir », des foulards, des chapeaux etc. Pendant ce temps la maitresse des enfants se tenait debout face eux alors que ces derniers étaient déjà en rang, la main droites de chacun posée sur l’épaule droite de celui qui le précédait. C’était donc l’heure de retourner en classe.
C’est alors que l’une des enfants, celle qui se situait à la queue du rang, a subitement décroché de sa position et a couru à toute vitesse vers moi, m’a enlacé, toute transpirante, ses deux bras autour de mes épaules et m’ai dit : « Merci Ibrahim ». La gamine est aussitôt repartie toujours en courant retrouver sa place. Moi, depuis ma position, touché par la gentillesse de la phrase de cette enfant qui ne m’avait découvert que lors d’un atelier, je ne trouvais pas de mot pour répondre à la petite fille. Ce n’est que lorsqu’elle est arrivée à sa place que j’ai eu la force, des larmes aux yeux, de luis dire à mon tour, en chuchotant : « Merci à toi aussi ».
J’aurais souhaité comprendre toute la teneur et la profondeur de cette expression qui ne tenait qu’en deux mots : « Merci Ibrahim ». Dans tous les cas je m’en suis senti riche et surtout, je réalisais que j’avais atteint mon objectif premier, celui de me rendre utile pour le bien-être et l’évolution des autres à travers mon art.
- Au « Foyer de vie » Résidence de repos pour adultes porteurs VIH – Carpentras
J’étais en pleine séance de « Danse » et expression corporelle artistique. C’était en 2019 à la « Maison de vie de Carpentras », une résidence destinée à des séjours de repos pour des adultes porteurs du VIH.
Il s’agissait d’un atelier de détente artistique et d’accompagnement des personnes pour un bien-être moral, mental, physique psychique. Il s’agissait également de leur proposer un espace permettant de re/trouver et re/construire leur amour propre, de re/prendre goût à la vie, de ses renforcer l’esprit et affronter la maladie, l’envie d’aller de l’avant etc.
A cet atelier participait une femme âgée de la cinquante, que j’appellerai Madame x.
Il s’avère que lors de mes ateliers j’ai l’habitude d’adresser des mots d’encouragement individuels ou collectifs. C’est ainsi que, pendant que Madame X dansait, de manière un peu timide, je lui ai adressé cette phrase en vue de l’encourager : « Tu es belle quand tu danses ». C’est alors que Madame X a tout de suite fondu en larme comme si elle avait été violemment heurtée par je ne saurais dire quoi. Elle est sortie de l’atelier pour s’assoir en terrasse, attirant donc l’attention de tous les autres participants. En ce qui me concerne je crois avoir compris que mon compliment en avait réveillé en elle quelque chose que j’ignorais jusqu’à ce qu’elle se confie.
C’est à la fin de la séance que Madame X m’a révélé qu’à 17 ans son petit ami l’avait traitée de « mauvaise danseuse ». Ce jugement l’avait profondément vexée, à tel point qu’elle s’était interdite de danser depuis, même à son propre anniversaire m’a-t-elle dit, et que ; ma phrase lui rappelait qu’elle pouvait encore se sentir belle. En fait, d’après ses dire, les pleurs exprimaient toutes ces nombreuses années qu’elle avait perdu dans l’auto-censure. Pour la moralité que j’en ai tiré, je dirais que nos jugements peuvent sauver ou détruire des vies.